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Le gecko

Le gecko, un petit lézard, montre une propriété étonnante : il est capable de faire l'ascension d'un mur de verre ou de rester accroché au plafond par une seule patte, tête en bas.

Pourtant, ses pieds ne sont pas couverts de ventouses ou d'une quelconque substance adhésive. En réalité, ces lézards utilisent les forces de Van der Waals qui sont des forces d'interaction entre molécules : à cause du mouvement des électrons dans les atomes qui les composent, les molécules de deux surfaces différentes se comportent comme de minuscules aimants : elles s'attirent.

En effet, les pieds des geckos sont couverts de millions de petits poils au centimètre carré, les setæ (ramifiés eux-mêmes en poils encore plus fins qui se terminent par des sortes de spatules), qui se lient au matériau avec lequel ils entrent en contact. Lorsque le gecko appuie sa patte, les molécules de kératine* formant les nanopoils attirent les molécules de la surface. Ces forces sont très faibles et n'agissent qu'à toute petite distance mais sont multipliées par la multitude de poils et sont donc suffisantes.

Le dessous des pattes du gecko comporte de nombreuses lamelles qui sont couvertes de filaments denses, les setae, disposées en une sorte de quadrillage et regroupées 4 par 4 (C). Les extrémités des setae sont constituées de fibrilles de kératine (D), elle-mêmes ayant de nombreuses terminaisons dont les pointes sont aplaties, les spatulae (E).

Pour décoller sa patte, il n'a qu'à la faire glisser vers l'avant. L'angle entre la surface et les setæ étant modifié,  les forces de Van der Waals n'agissent plus assez car la distance entre les molécules augmente.

Le gecko exerce donc une légère pression pour s'accrocher et glisse sa patte en avant pour se détacher.

Le setæ ont de plus la propriété d'être autonettoyants : à chaque fois que le gecko marche sur une surface humide, non seulement l'eau ne pénètre pas entre eux et n'enlève donc pas d'adhérence mais en plus les gouttelettes entraînent avec elles les poussières déposées à la surface.

La fabrication de nouveaux adhésifs puissants, repositionnables et n’utilisant pas de colle pourrait être rendue possible en imitant la structure de l’extrémité des doigts du petit lézard.

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